Le patrimoine historique
de Saint-Yrieix
Saint-Yrieix, comme la plupart des villes françaises, s’est construite au gré de l’histoire et des modes de vie de ses habitants, laissant à l’heure d’aujourd’hui un patrimoine architectural et urbain riche.
La Tour du Plô ouverte au public !
Les travaux de restauration de la tour sont terminés ! Depuis le 18 août 2021, la tour est ouverte au public avec la possibilité de découvrir son incroyable terrasse panoramique et le point de vue unique qu’elle offre.
Les visites se déroulent du mercredi au dimanche de 14h à 18h en continu (dernière admission à 17h30)
La durée de la visite est estimée entre 30 et 45 minutes.
Les mineurs doivent être accompagnés et encadrés par un adulte dans l’ensemble du bâtiment. Les claquettes et les talons hauts sont contre indiqués.
Il est interdit de boire, manger, fumer ou consommer de l’alcool dans l’enceinte de la tour y compris sur la terrasse. Les animaux domestiques ne sont pas admis
Pour les visites de groupes : contacter directement l’Office de Tourisme au 05 55 08 20 72
L’histoire de la Tour
La tour est l’unique vestige civil du monde féodal, témoin de l’ambiance de l’an mil à la fin du Moyen Âge. Édifiée par le seigneur, elle permettait de protéger la population mais aussi de les dominer et d’imposer ainsi ses droits de police et de justice.
La tour du Plô est un donjon en pierre de plus de 20 mètres de haut. En occitan, «plô» signifie «petit plateau» ou «place sur un point élevé». Elle est construite en haut de la rue de la Pierre de l’Homme et avait à son pied une cour ovale (où le prévôt exerçait son pouvoir de haute justice).
Le 2e étage de la tour était réservé au Vicomte de Limoges lorsqu’il faisait escale ; l’entrée était au 1er étage, à cinq mètres au-dessus du sol. Le rez-de-chaussée servait de prison et le 3e étage permettait à la garnison des «gens d’armes» de faire le guet et portait la bannière du vicomte.
La tour a été classée aux Monuments historiques en 1998.
La Mairie
Conçue au début du siècle par Lemasson, ce bâtiment d’exception a retrouvé une nouvelle jeunesse en 2000.
En 1789, lors de la Révolution, la maison de la ville de la rue des Plaisances était en ruine et inutilisable. Le conseil général de la commune de 1790 se réunissait au couvent des Récollets, puis, en 1794, dans la maison d’un émigré, François du Garreau de Grésignac, au chevet de la collégiale. En 1852, la municipalité décide d’utiliser comme école les locaux de l’ancien hospice, rue du Marché. La mairie s’y installe provisoirement le 27 février 1868. Deux vastes salles, au-dessus des salles de classe, devaient permettre de loger la mairie plus largement, mais cette solution temporaire ne devait pas empêcher la ville de se doter de bâtiments administratifs plus fonctionnels.
Aussi, en 1897, le conseil municipal vota la reconstruction de la mairie. Mais en cette fin de siècle, un débat passionné animait les conversations : comment choisir le lieu de cette reconstruction ?
Les différents projets ne convenant pas, Michel Gondinet élabora une pétition proposant une nouvelle solution… « Les soussignés, informés de l’intention où est le conseil municipal de Saint-Yrieix de reconstruire l’Hôtel de Ville, émettent le vœu que cette reconstruction se fasse sur l’emplacement dit « du Pré Boussaud ». Cet emplacement est central. Il est vaste, élevé, saint (…) L’occasion est unique ; si notre municipalité ne la saisit pas, SAINT-YRIEIX déjà très menacée est destinée à déchoir (…) Nous espérons fermement que le conseil municipal et la municipalité, s’élevant au-dessus des considérations particulières qui, en pareil cas, doivent fléchir devant l’intérêt général, n’hésiteront pas à édifier la mairie sur le pré Boussaud ». La pétition reçut le soutien 481 électeurs.
Le maire, seul, s’opposa à Michel Gondinet. Mis à voix, le projet fit l’unanimité (à 7 ou 8 voix près) lors d’une réunion rassemblant un demi millier d’électeurs. Le conseil municipal se rallia à la décision populaire et vota son accord le 22 octobre 1897.
Le coût de l’expropriation et de la construction en granit rose s’éleva à 128 000 F et c’est l’architecte Lemasson qui conduisit le projet. Après avoir réalisé l’Hôtel de Ville de Limoges, en s’inspirant de celui de Paris, il bâtit un «petit Limoges» à Saint-Yrieix.
La première pierre fut posée le 14 juillet 1899 et l’inauguration eut lieu le 7 juillet 1901, en présence du Ministre de la Guerre, le Général André, du préfet de la Haute-Vienne, Edgar Monteil, du député de la Haute-Vienne, le Docteur Boutard, d’Arnault sous-préfet de Saint-Yrieix, et du maire Marcel Roux.
99 ans plus tard, le 14 juillet 2000, l’Hôtel de Ville a été rénové dans son intégralité et fut inauguré à nouveau en présence de Michel Sapin, Ministre de la Fonction Public et de la Réforme de l’Etat, et Daniel Boisserie, à l’époque, député-maire de Saint-Yrieix.
L’ancienne carrière d’extraction de kaolin de Marcognac
Découvert pour la première fois à Saint-Yrieix en 1768, le kaolin est la matière première de la porcelaine. En 1768 Jean-Baptiste Darnet signale à un apothicaire l’existence de terre utilisée par sa femme pour faire sa lessive. L’analyse révèle la pureté du kaolin. Des dizaines de carrières s’ouvrent à partir de 1769 ainsi qu’une manufacture porcelainière, dont celle de Marcognac. En 1801 la production annuelle de kaolin autour de Saint-Yrieix était estimée à 350 tonnes…
Aujourd’hui le site de Marcognac n’est plus exploité mais des visites sont organisées.
Marcognac Terre de Porcelaine
Visite sur rendez-vous, minimum 6 personnes.
Présidente : Catherine Demontpion
Mairie 87500 SAINT-YRIEIX
Téléphone : 07 62 64 26 30 / Mail : marcognac.infos[at]gmail.com
> Voir la vidéo : Saint-Yrieix, une ville d’histoire et de culture
L’ancienne caserne
À la fin du 19e siècle, dans l’ambiance revancharde qui suivit la défaite de 1870 face aux Allemands, toutes les villes voulaient leur caserne.
En 1848, le conseil de Saint-Yrieix avait été consulté par le sous-préfet sur l’éventualité d’une garnison et s’était déclaré intéressé. Cinquante ans plus tard, la ville obtint enfin sa garnison engageant une dépense de 634 000 F empruntés pour trente ans à la Caisse des Retraites. La construction d’une caserne demandait l’aménagement des abords, celui d’un champ de tir de 32 ha à Nègreloube et d’un champ de manœuvre de 18 ha à la Seynie.
L’édifice fut achevé en 1903 mais n’allait être utilisé que pendant dix-sept ans. Le principal locataire fut le 1er Bataillon du 63e de Ligne. Après la fin de la Première Guerre Mondiale, le service militaire fut ramené de trois ans à dix-huit mois ; il y eut donc moins de soldats et la caserne de Saint-Yrieix n’était plus utilisée en 1920.
Après diverses négociations entre le Ministère des Finances, de la Guerre, de l’Instruction Publique et la municipalité, la ville put racheter en 1922 tous les bâtiments. La caserne fut transformée en une école de 22 classes avec 22 logements de fonction. La première rentrée eut lieu en 1925.
Contact
Responsable du service patrimoine :
Mathilde HUMBERT
45 bd de l’Hôtel de Ville
87500 SAINT-YRIEIX
Téléphone :
05 55 08 88 84
Mail :
m-humbert[at]saint-yrieix.fr